- mirabelle
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• 1628; de Mirabel, n. de localités du sud de la France (Drôme, Ardèche, Tarn-et-Garonne)1 ♦ Petite prune ronde et jaune. Confiture de mirabelles.2 ♦ Eau-de-vie (blanche) de mirabelle. Un petit verre de mirabelle. — Une mirabelle : un verre de cette eau-de-vie.⇒MIRABELLE, subst. fém.A. — Petite prune ronde, jaune et sucrée, particulièrement abondante en Lorraine et dans les Vosges. Confiture de mirabelles; tarte aux mirabelles. Oh! les joyeux festins, quand nous allions en fraude (...) Dégarnir l'espalier des pêches les plus belles Ou faire autour de vous pleuvoir les mirabelles! (POMMIER, Crâneries, 1842, p.197). Grimpant sur un prunier, ou lui donnant en passant de petites tapes sournoises, pour faire tomber la pluie des mirabelles d'or, qui fondent dans la bouche comme un miel parfumé (ROLLAND, J.-Chr., Antoinette, 1908, p.837). V. ambre2 ex. 4.♦D'un jaune mirabelle, (jaune) mirabelle. D'une couleur qui rappelle celle de la mirabelle. En automne, la colline est bleue sous un grand ciel ardoisé, dans une atmosphère pénétrée par une douce lumière d'un jaune mirabelle (BARRÈS, Colline insp., 1913, p.76).B. — P. méton. Eau-de-vie provenant de la distillation de ce fruit. Joseph absorba coup sur coup trois verres de mirabelle des Vosges (DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p.186).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1628 «petit prune» (LE LECTIER, Catalogue des arbres cultivés dans le jardin du sieur Le Lectier, Orléans ds ROLL. Flore t.5, p.389). Prob. du nom de la localité prov. Mirabel, topon. assez répandu dans le sud de la France (Drôme, Ardèche, Tarn-et-Garonne, cf. DAUZAT-ROST. Lieux, s.v. Mirabeau), cf. l'attest. prune de mirabel 1649 COMENIUS, Janua linguarum ds ROLL. Flore t.5, p.389, ce fruit ayant été d'abord cultivé dans le Midi. Fréq. abs. littér.:50.
DÉR. Mirabellier, subst. masc. Arbre qui produit les mirabelles. Le mirabellier, tout plein de guêpes et qui fournissait à tant de tartes, a fait place à un atelier (GONCOURT, Journal, 1857, p.387). Celui qui voudrait empêcher les mirabelliers de fleurir il faudrait qu'il soit bien malin! (CLAUDEL, J. d'Arc, 1939, 9, p.1221). — [], [-be-]. — 1re attest. 1857 (GONCOURT, loc. cit.); de mirabelle, suff. -ier. — Fréq. abs. littér.: 12.
BBG. — DIEKMANN (E.). Wortbildungsstruktur und Mengenlehre. Z. rom. Philol. 1973, t.89, p.61 (s.v. mirabellier).mirabelle [miʀabɛl] n. f.ÉTYM. 1628; prune de mirabel, 1649; plutôt d'un nom de lieu Mirabel, qu'altér. de l'ital. mirobolano (→ Myrobolan).❖1 Petite prune ronde de couleur jaune. || Mirabelles de Lorraine. || Confiture de mirabelles. || Tarte aux mirabelles.0 (…) grimpant sur un prunier, ou lui donnant en passant de petites tapes sournoises, pour faire tomber la pluie des mirabelles d'or, qui fondent dans la bouche comme un miel parfumé.R. Rolland, Jean-Christophe, Antoinette, p. 837.➪ tableau Noms de fruits.3 Par appos. || Jaune mirabelle (→ Ardoisé, cit. 1).♦ Adj. invar. De la couleur jaune ambré de la mirabelle. || Des écharpes mirabelle.❖DÉR. Mirabellier.
Encyclopédie Universelle. 2012.